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La boucle d'Arleux

Avril 1917

Des observateurs d'artillerie regardent la chute des obus sur le village d'Arleux. Crédit : Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-001139.

L'offensive d'Arras, dont la crête de Vimy n'était qu'une partie, s'est poursuivie bien après la prise de la crête jusqu'au 16 mai 1917. Après Vimy, les Canadiens ont poursuivi leur progression, en nettoyant les avant-postes éparpillés et en avançant pendant deux semaines à la mi-avril avant de se heurter à une sérieuse résistance allemande. Au milieu de l'offensive Nivelle qui s'essoufflait, le général britannique Haig espérait obtenir une victoire rédemptrice en ordonnant une attaque de quatre bataillons par les Canadiens sur l'encombrante "boucle d'Arleux" à Arleux-en-Gohelle.

Les Canadiens fouillent les Allemands capturés à Arleux. Crédit : Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-001210.

Affectés à l'attaque, les 5e (Western Cavalry), 8e (90th Winnipeg Rifles), 10e (Canadiens) et 25e (Nova Scotia Rifles) Bataillons refusent d'être entravés par des problèmes d'approvisionnement, le 8e Bataillon transportant à lui seul 40 000 cartouches dans des dépôts avancés. Les Canadiens avancent à 04h25 du matin, se frayant un chemin dans le village malgré un faible barrage. Des combats désespérés et chaotiques au corps à corps éclatent, favorisant les Canadiens qui sont en fait en infériorité numérique. Essaimant dans les rues dévastées d'Arleux, les forces allemandes étaient tout simplement submergées ; à peine avaient-elles commencé à contrôler une escarmouche qu'une autre fusillade éclatait ailleurs. À 6 heures du matin, une retraite désordonnée du village était en cours.

Admettant la perte du village, le commandant allemand de la 111e division met fin à toute contre-attaque le 29 avril. La bataille de deux jours avait coûté aux Canadiens 1 255 pertes. Alors qu'ils consolidaient leurs positions, ils regardaient l'objectif suivant, situé à seulement deux kilomètres : le village de Fresnoy et le bois de Fresnoy qui l'accompagne.

Un brancardier et un prisonnier allemand soignent un Canadien blessé à Arleux. Notez le crucifix à l'arrière-plan - l'un des rares abris encore debout dans le village. Crédit : Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-001360.


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